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stephaniepernod

Mini patro 3 - 6 ans, une bonne idée ?

Ce que nous appelons « mini-patro », est une structure avec une section petit enfance, c’est-à-dire un patronage qui accueille des enfants de moins de 6 ans.


Selon nous, un « mini-patro » n’est pas en soit une finalité : c’est plutôt une offre complémentaire d’un patro existant qui accueille déjà des enfants, a minima de 6 à 10 ans. Un patronage qui n’accueillerait que des enfants de moins de 6 ans manquerait de perspectives et de vision éducative sur le long terme, et ne serait donc pas tout à fait conforme à ce qui fait l’« ADN des patros ».


D’autre part, nous conseillons d’envisager l’accueil des moins de 6 ans dans un second temps, après quelques années de fonctionnement du patronage, lorsque celui-ci a une identité propre clairement identifiée et transmise.




Alors, lorsque le temps sera venu de porter la réflexion d’ouvrir un « mini-patro », plusieurs questions se poseront à vous. Vous trouverez ci-dessous quelques conseils de notre équipe pour vous permettre d’y répondre et vous aider surtout à discerner l’opportunité et la faisabilité d’une telle perspective. Contrairement aux idées reçues, ouvrir un « mini-patro » n’est pas beaucoup plus compliqué, sur les aspects réglementaires et administratifs que d’ouvrir un patronage. C’est en revanche une belle aventure qui pourra par ailleurs apporter une plus-value éducative et pédagogique à votre structure paroissiale !


LES BONNES QUESTIONS A SE POSER : Quelques éléments de réponses


1. Pourquoi ouvrir un « mini-patro » ?

Dans quel but éducatif et pastoral ? Selon quelle vision pédagogique ?

Permettre à la paroisse d’être un lieu de vie et au patro d’être un tiers-lieu d’éducation pour tous, dès le plus jeune âge

  • Apporter un soutien éducatif et d’évangélisation auprès des plus jeunes

  • Proposer un service large aux familles en accueillant les fratries en complétant la proposition déjà existante

  • Répondre à un besoin des familles de faciliter leur organisation et leur recherche de solutions de garde

2. Comment ouvrir un « mini-patro » ?

Quelles sont les obligations réglementaires ?

  • Une autorisation préalable du SDJES avec avis du médecin de la PMI (Protection Médicale Infantile) est obligatoire. Cet avis va porter essentiellement sur les conditions d’accueil : l’adaptation aux besoins et aux rythmes de vie des enfants, des locaux, des modalités d’organisation et de fonctionnement de l’accueil. L’avis définira une capacité maximale d’accueil assorti de préconisations.

[L’organisateur fait la demande auprès du SDJES qui lui transmettra le dossier à la PMI – prévoir de faire la demande au moins 2 mois avant l’utilisation des locaux]

  • Vous devrez rédiger des projets éducatif et pédagogique qui prennent en compte de manière spécifique les besoins des enfants de moins de 6 ans.

  • Les animateurs/directeurs titulaires du BAFA et/ou BAFD sont qualifiés pour encadrer des enfants à partir de 3 ans. C’est le taux d’encadrement requis qui est alors plus élevé qu’avec des + 6 ans. [Norme minimale requise à retenir : un animateur pour 8]

  • Il faudra prévoir d’avoir des locaux adaptés. L’idéal est d’avoir des locaux spécifiques dédiés aux enfants de moins de 6 ans mais cela n’est pas requis. On peut aménager l’espace de telle façon qu’un endroit spécifique soit réservé aux plus jeunes.

Quelques obligations :

  • Ces locaux doivent être accessibles (éviter les étages par exemple) et facile à repérer ; de plus, ils doivent être aménagés avec du mobilier et des équipements adaptés. Bien sûr, ces locaux doivent être sécurisés. Par exemple avec des dispositifs anti-pince doigts, des prises de courant de sécurité, une hauteur adaptée des WC et lavabos …

  • Disposer d’une salle de repos ou dortoir

  • Réserver un espace extérieur dédié aux plus jeunes et l’aménager en fonction de leurs activités propres.

NOS CONSEILS

1. Les écueils à éviter

  • Imaginer que les moins de 6 ans sont « trop petits » pour tout et ne pas avoir de vraie vision éducative pour eux. En fait, de la même manière que pour les plus grands, notre ambition de les faire grandir doit nous pousser à tout penser dans l’organisation et le projet pédagogique, avec une vision à long terme

  • Etre seulement une garderie

  • Se laisser « submerger » par la forte demande. En effet, souvent la garde des enfants plus jeunes est un vrai sujet compliqué pour les familles. On peut alors être vite confronté à la détresse des familles en recherche urgente d’un mode de garde, plutôt qu’un choix d’une structure chrétienne et éducative pour leur enfant. Il sera peut-être nécessaire de bien définir des « critères d’admission » ce qui est parfois moins le cas avec les plus grands.

2. Quelques recommandations

  • Il y a une différence très visible en accueil collectif entre les enfants de 3 ans (en petite section) et les 4 – 5 ans (moyenne et grande sections). Il est tout à fait envisageable de faire le choix de n’accueillir les enfants qu’à partir de 4 ans. Le rythme et les besoins d’un enfant de 3 ans sont très spécifiques alors que les enfants de 4 – 5 ans peuvent plus facilement s’inscrire dans le fonctionnement quotidien du patronage des + de 6 ans.

  • On peut tout à fait imaginer, avec quelques adaptations de rythme seulement, le même type de journées et d’activités que ce qu’on fait déjà avec les + de 6 ans. Cela est même tout à fait profitable à tous, et ainsi les plus jeunes intègrent déjà la vie du patro, ses rites, ses habitudes, ses progressions …

  • Il est fortement recommandé, dans la mesure du possible, de recruter dans son équipe des animateurs titulaires du CAP Petite Enfance. Ils complèteront alors les savoir-faire et savoir-être des animateurs titulaires du BAFA.

  • Il peut être pertinent de bien définir dans l’équipe pédagogique un référent spécifique pour cette tranche d’âge, par exemple en recrutant un directeur adjoint ou en confiant cette responsabilité à un éducateur de confiance.

  • Il est possible d’accueillir les enfants de moins de 6 ans en extrascolaire et en périscolaire. Nous conseillons vivement de proposer leur accueil les mercredis et/ou pendant les vacances scolaires plutôt que les soirs de semaine, en périscolaire après l’école. En effet, l’accueil le soir des jeunes enfants au sein du patronage ne présente pas d’objectifs pédagogiques très pertinents et s’apparente plus facilement à une garderie (par exemple, les enfants n’ont pas de devoirs à faire…) et ne correspond pas aux besoins spécifiques des enfants de cet âge-là. Même si c’est un service de mode de garde effectivement rendu aux familles, les enfants ont déjà des grosses journées à l’école et ce n’est pas la mission du patronage que d’en rajouter. D’autre part, dans le cas de ramassage scolaire, l’organisation peut dans certains cas être rendue plus difficile pour les enfants de maternelle : souvent, à cet âge-là, l’adulte doit rentrer dans l’école et aller dans la classe pour récupérer les enfants ; la réglementation pour les déplacements entre école et patronage est plus contraignante …

  • L’ouverture d’un « mini-patro » est aussi l’occasion de développer la proposition pastorale faite sur la paroisse aux enfants de moins de 6 ans, comme l’éveil à la foi par exemple. Dans les activités catéchétiques et missionnaires à déployer, nous conseillons vivement, dans la mesure du possible, de profiter de l’ouverture du « mini-patro » pour mettre en place l’une ou l’autre de ces propositions qui ont une pédagogie particulièrement adaptée aux plus jeunes :


Exemple de journée-type à retrouver dans notre padlet "les fondamentaux du patronage"




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